Le régime algérien donne des signes très évidents d’une extrême agitation. Il ne réagit plus à la crise multiforme qui frappe le pays, que par un durcissement sécuritaire qui laisse comprendre qu’il se sent acculé, qu’il est dans le besoin d’hystériser la société, pour créer un climat de suspicion et de haine, et pouvoir ainsi stigmatiser quiconque osera le contester. Il n’hésite plus à qualifier de terroriste, de traitre et de mercenaire du Makhzen marocain quiconque ose appeler à la reprise du Hirak, puisqu’en l’occurrence, c’est ce pays qu’il désigne désormais comme l’ennemi numéro un, dans le même temps qu’il s’est confectionné deux mouvements terroristes sur mesure, le MAK et RACHAD.
Le Chef d’Etat-Major, Said Chengriha, devant un parterre d’officiers de la 2eme région militaire, à tenu un discours particulièrement plus que menaçant à l’encontre du Maroc, qu’il accuse de « porter atteinte à l’unité de son peuple, en semant la discorde et la division en son sein », de « conspirations et de campagnes de propagande subversives, visant à réduire le rôle de l’Algérie dans la région ». Il affirme aussi que « les actes malveillants de ces ennemis, seront voués à l’échec et qu’ils seront humiliés et acculés, car l’Algérie, qui est entrée dans une ère nouvelle, forte de son armée et de son peuple, est déterminée, plus que jamais, à défendre sa souveraineté, son unité nationale et sa décision souveraine »
Et il prévient que « l’Algérie est prête à faire face, avec rigueur et fermeté, à tous les plans sinistres, qui se trament secrètement et ouvertement, visant l’État-Nation et ses symboles », tout en soulignant que le peuple algérien se « tiendra aux côtés de ses dirigeants et des institutions de l’État, tel un seul homme, pour faire face à quiconque tente de nuire à l’Algérie, et ce quelles que soient les circonstances ».
Autant dire que les tambours de la guerre résonnent déjà, et que comme prévu depuis le début du Hirak, ce régime a opté pour cette méthode éculée, mais tellement éprouvée, de faire planer le spectre d’une guerre avec le voisin marocain, pour rallier autour de lui toutes les forces du pays, y compris celles qui lui sont opposées, qui le contestent et qui aspirent à le chasser du pouvoir, un pouvoir qu’il a squatté contre la volonté du peuple algérien, et à la tête duquel il a installé, toujours contre la volonté du peuple, un président fantoche, unanimement rejeté par l’immense majorité du peuple algérien.
La première question qui vient à l’esprit, même si nous connaissons tous la réalité du vrai pouvoir algérien, un pouvoir totalement capté par les chefs de l’armée, est pourquoi le Chef d’Etat -major se démasque-t-il ainsi, à la face du monde, pour formuler un discours qui s’apparente à une déclaration de guerre ? Le régime est-il à un stade de panique tel qu’il ne peut même plus cacher que c’est l’armée qui tient la réalité du pouvoir, qu’elle peut décider, du jour au lendemain de déclarer la guerre à un pays voisin, sans que quiconque n’est un mot à dire ?
Pourquoi n’a-t-il pas fait prononcer cette même harangue par le président Tebboune, qui aurait de toute façon obtempéré, et qui est-même est dans excès de langage tout aussi belliqueux ?
Mais il n’y a pas que ces attitudes de matamore. Il faut retenir par ailleurs, la classification de deux mouvements politiques, en organisations terroristes, sans l’ombre d’une preuve, l’arrestation de dizaines de leurs militants, et le rappel de nombreux généraux sécuritaires, qui avaient été mis à la retraite, dont certains sont connus pour ^être des criminels de guerre et des criminels contre l’humanité, et dont l’un vient d’être nommé à la tête d’une nouvelle direction qu’on nous présente comme étant une structure anti-terroriste
Mais il faut dire aussi, que le Maroc est malheureusement dans la même attitude agressive. La sortie du diplomate marocain sur l’indépendance de la Kabylie, qu’il a utilisé comme une carte d’atout, en réaction au soutien du régime au Polisario, a profondément choqué les Algériens, et tout particulièrement les Kabyles, qui ont très mal ressenti cette grave intrusion dans les affaires algéro-algériennes.
Pire encore, et qui laisse craindre une aggravation de la tension, est cette montée au créneau d’influenceurs et d’attiseurs de haine en tout genre, politiciens, journalistes, et autres agités, autant du côté algérien que du côté marocain. Jusqu’à la mise en avant de pseudo historiens qui dénient l’intangibilité des frontières algériennes. Ou de leurs pendants de l’autre côté de la frontière, qui appellent à une guerre contre le même voisin.
Par Djamaleddine Benchenouf
Une bonne analyse bravo
بارك الله فيك اخي كريم على هذه المبادرة . و يجب عليكم التفكير في انشاء اذاعة دولية باللغات الإنڨليزية و الفرنسية لإيصال صوت الشعب لكل العالم
Ce système actuel est un danger pour l’Algérie et les Algériens.
Que la guerre des sables ne déclanche pas une autre fois et qu’avec cette mal guerre ces D.A.F et le clan de Ouadjeda ont dupé les crédules des révolutionnaires contre les Kabyles ( Hocine AIT AHMED, Mohand Oulhadj …) Et même ajoutant CHAABANI, maintenant la majorité du peuple est conscient qui est le vrai ennemi de l’Algérie ne sont que eux qui ont accaparé le pouvoir politique et militaire depuis 1962.