Et en plein dans le mille ! une grossière ânerie portée à son comble … Et quelle inertie de l’esprit ! … retirer un « n » à annale, le dépouiller pour le réduire à « anal », et pourquoi ne serait-il pas loisible de dire le rendre canal , cet anal ? … et bonjour, au dégât lexico-sémantique. Ainsi anal supplante annale et rejoint son analogon rectal . Unique, dans les annales des bourdes diplomatiques ! … et ça fait penser aux perles relevées jadis dans les rédactions, pardi ! … et le meilleur reste à venir : lecture et relecture de la lettre se faisant, constatation troublante et niaiserie ridicule se dégageant, les pinceaux s’emmêlent, et non s’en mêlent détrompez-vous ! … Interchanger des homophones, c’est courir un risque, un gros risque sémantique qui peut coûter cher, en moquerie, surtout dans un courrier officiel, signé par l’ambassadeur d’Algérie en France qui n’a pas aimé éditorial du journal Le Monde intitulé : « L’Algérie dans l’impasse autoritaire ». Passons sur le ridicule de la démarche. Parlons seulement de forme. Pourquoi ne pas s’en donner à coeur joie alors, juste pour rire, et passer à la chasse aux mots en « al » relevant du médical : anal, rectal , génital , vaginal … pour assurer l’empreinte mémorielle définitive de annale, et c’est judicieux ! … La force et l’intensité de cette boulette puante font qu’on ne peut la passer sous silence.
Au fait , cette gaffe où le faux et pris pour le vrai, impute à qui ? … N’en soufflez pas mot, je le sais … évidemment.
Dans les an-nales de l’histoire monsieur l’Ambassadeur !
